Peinture Sculpture – Stephane Chavanis

A propos de Stéphane Chavanis...

Stéphane CHAVANIS est un artiste contemporain connu pour ses suspensions. Après une initiation au dessin et à la sculpture classique, il étend son besoin de créer tout d’abord à la figuration libre (gravures, pastels , graffitis, sculptures en résine), puis se centre sur la mouvance néo-expressionniste ( peintures sur panneaux de bois avec les mains , sculptures en bronze, assemblages de récupérations, dessins réalisés avec du bois trempés dans l’encre) et enfin il s’exprime par des représentations peintes et sculptées (tronc d’arbre ,visages dissouts, … ) proche de l’art Brut …

Il abandonne définitivement la figuration notamment par la destruction (réduction en cendres, fragmentations de sculptures) de ses anciennes œuvres… et il se dirige vers l’art conceptuel en suspendant « le poids de la condition humaine et de l’existence en général » à travers des sculptures/structures autoportées mettant en œuvre le principe de suspension.

Parallèlement à cette évolution et à ce passage de la Figure au Concept, il déploie son besoin de création dans de nombreux domaines… musique contemporaine, écriture de pièces de théâtre et de récits, photographies, design et recherche de formes, lithographies etc…

Cette longue évolution commencée dans les années 80… l’amène aux nouvelles œuvres récentes se rapprochant de l’abstraction géométrique…

Témoignages et critiques

« (...) Généralement assises, sinon debout, les femmes lourdes et plantureuses de Chavanis, couronnées par une sorte de rictus côtoyant des orbites saillantes, reposent sur l’articulation d’un trait convulsif et hachuré, nimbé d’un chromatisme tranchant, où se détache leur connivence avec l’univers expressionniste. Car, ces morphologies déstabilisées, prisonnières de secrètes frayeurs et de révoltes souterraines, ne paraissent exister que dans la tension de leurs désirs plus contrariés qu’apaisés, mais sans pathétisme inopportun. Il y a là, la volonté de dire l’homme dépouillé de ses attributs sociaux, dans sa vérité première.»
« (...) Stéphane Chavanis nous rappelle avec force l’insoutenable fragilité de l’homme, sa dérision et sa grandeur, cette suprême élégance d’être à la fois tout et si peu de choses.» « (...) L’art ne réside jamais dans la flatterie à l’égard du monde mais dans l’ébranlement des certitudes et le rappel de la polyphonie de l’existence, la mise à nu des innombrables chausses trappes qui dissimulent l’ambivalence du monde. Les aspérités que nous ne voulons pas voir, il les impose au regard et à la sensibilité. « Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite aucun égard », dit René Char. Comment la chair est-elle en nous une frontière ? La réponse est toujours entre ces deux pôles : « L’effroyable limite du corps humain » répond Kafka, « La géographie solennelle du corps », répond Eluard.»
« (...) C’est cette ouverture là, cette faculté de voir, reprendre, travailler, retravailler, investir, essayer, faire et défaire, produire et briser, aller jusqu’au bout de chaque impulsion, se fourvoyer, rebrousser chemin, réessayer, tourner autour, mettre en œuvre, mobiliser, c’est cette sorte de folie de l’art là qui me fascine dans l’attitude et le travail de Stéphane Chavanis.» « (...) Voici un fait : rencontrer le travail de Chavanis, c’est voir à l’œuvre une énergie et un désir. Il y a, dans le rapport que cet artiste entretient avec l’art, quelque chose qui est de l’ordre d’une mystique de l’action, un peu comme l’on dit que l’on peut faire son salut par les œuvres... Cet agir s’ouvre à toutes les possibilités de la matière, comme à tous les aléas des objets ; il se développe dans tous les aspects du domaine artistique en investit toutes les époques, en explore toutes les figures avec une sorte de boulimie foncière ou de confiance désespérée.»
Raphaël Monticelli
Professeur de lettres, poète et critique d’art
« (...) Il semble bien, au vu de ses créations, que l’essentiel est de pénétrer jusqu’aux couches les plus profondes et les moins conscientes de l’expérience humaine. L’une de celle-ci est portée par la femme, gardienne de vie et connaissant les mystères de la mort; l’autre a trait à la précarité, à la légèreté, à l’insouciance. (...) » ​
« (...) Il manquait à l’art contemporain une révolution en matière de nature morte. Dans le sillage de Marcel Duchamp et des Nouveaux Réalistes, Chavanis est entrain de l’accomplir. Ses vanités sont les nôtres. (...) » ​